Stop au fichage ADN de la population
Saisie par Xavier Renou, du collectif « les désobéissants », poursuivi pour refus de prélèvement ADN, la Cour de Cassation a entériné une dangereuse dérive.
Elle devait se prononcer sur les récentes découvertes scientifiques qui montrent que les segments d'ADN prélevés par la police pendant les garde-à-vue (principalement) permettent non seulement de déterminer l'identité des individus, mais aussi leur couleur de peau et leurs éventuelles prédispositions à des maladies génétiques...
Des informations sans rapport avec la lutte contre la délinquance et qui font du Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG) une base de donnée raciale et sanitaire portant sur plus de 2 millions de Français à ce jour... et 30 000 supplémentaires chaque mois.
En effet, d'élargissement en élargissement, ce fichier qui ne devait concerner à l'origine, en 1998, que les 2000 délinquants sexuels connus de la Justice, a intégré tous les SUSPECTS de délits y compris de très nombreux militants politiques, associatifs, syndicalistes... Dont plus de 80 % d'innocents, dont la couleur de peau et les éventuelles maladies génétiques sont désormais aussi connues de la police... Une bombe dans les mains de gouvernants qui pourraient s'en servir pour cibler des catégories de population en raison de leurs opinions politiques, de leur couleur de peau ou de leur état de santé.
Une occasion de détournement, aussi, pour des banques et des assurances qui paieraient cher pour disposer de ces informations sur leurs clients...
Un appel citoyen massif peut convaincre le nouveau président d'appliquer la promesse faite par plusieurs de ses ministres et porte-parole, pendant la campagne électorale, de revenir sur le fichage ADN.
Convainquons-le d'en faire une des premières manifestations du changement, maintenant !