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Non à l'assassinat des vallées du Gange !       Let’s stop the murder of the Ganges valley!

Non à l'assassinat des vallées du Gange !       Let’s stop the murder of the Ganges valley!

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Cette pétition a été lancée par Jean-Louis G. et ne représente peut-être pas un positionnement d'Avaaz
Jean-Louis G.
a lancé une pétition à destination de
M. Manmohan Singh, Prime Minister of India, M. Vijay Bahuguna, Chief Minister of Uttarakhand

Non à l’assassinat des vallées du Gange !

Let’s stop the murder of the Ganges valleys!

¡Impidamos el asesinato de los valles altos del Ganges!



Tout le monde, en France, a entendu parler des inondations exceptionnellement violentes qui ont fait plusieurs victimes dans les Pyrénées en juin 2013, lorsque le Gave en crue a emporté des pans de routes, des habitations, et inondé pendant plusieurs jours la grotte de Lourdes.

Par une étrange coïncidence, au même moment, dans un autre lieu sacré, à des milliers de kilomètres, se produisaient également des inondations catastrophiques et des glissements de terrain, dans les hautes vallées du Gange, à une échelle si inouïe que les médias indiens n’hésitent pas à parler de « tsunami de l’Himalaya ». A part de très rares exceptions, les médias français ont curieusement fait silence sur cette catastrophe indienne, pourtant féconde en images terribles et spectaculaires que les télévisions aiment tant à répandre.

Le 16 juin 2013, une grande masse de pluie chaude s’est abattue sur Kedarnath, dans l’Himalaya indien, à plus de 4000 mètres d’altitude. Sous l’effet de la pluie, une partie du glacier s’est effondrée, se précipitant sur le temple de Kedarnath. Le temple a résisté, mais toutes les constructions alentour ont été emportées par des torrents en furie et des coulées de boue détruisant tout sur leur passage. Surprises en pleine saison touristique, des milliers de personnes sont mortes – 5000 selon certains, plus selon d’autres – et des milliers ont été isolées dans la montagne.

Plus de deux semaines après la tragédie, les recherches et les secours se poursuivent dans des conditions climatiques très difficiles. Face à l’incurie et à l’imprévoyance du gouvernement local, l’armée indienne s’est fait remarquer par son héroïsme et son efficacité, faisant des ponts humains sur les précipices, comme on peut en voir les images sur Internet, sauvant plus de 90 000 personnes. Les dégâts matériels, villages entièrement détruits, routes emportées, sont énormes et demanderont des années de travaux.

L’état indien d’Uttarakhand possède une grande quantité de temples et de lieux de pèlerinage. En 10 ans, le « tourisme spirituel » y a été multiplié par 10, car la nouvelle classe moyenne indienne motorisée s’ajoute aux pèlerins traditionnels pour combiner religion et vacances à la montagne, loin de la chaleur des plaines. A cela s’ajoute le tourisme étranger et ses clubs de rafting sur le Gange. Le résultat est que l’Uttarakhand reçoit désormais en été près de 27 millions de personnes sur une population locale de 11 millions. Afin de cueillir cette manne, un grand nombre d’hôtels de toutes catégories se sont construits, le plus souvent illégalement, le long des rivières. Quant au trafic motorisé, il a été multiplié par 10 en 7 ans sur des routes où les voitures se suivent désormais en été pare-choc contre pare-choc, dans un nuage de diesel et un tintamarre de klaxons.

En plus de la construction de nouvelles routes au bord du fleuve, les écologistes indiens pointent une déforestation galopante, des extractions minières qui se multiplient, et surtout d’innombrables projets hydro-électriques prévoyant pas moins de 300 barrages, petits ou gigantesques, alors que 70 sont déjà construits ou en cours d’achèvement. Certains barrages déjà réalisés, comme celui qui engloutit la vallée de Tehri, font 52 kilomètres de long ; les plus modestes exigent que l’eau soit sortie de son cours naturel pour être dirigée dans des conduites forcées souterraines. 70% de l’eau de la région serait déjà aux mains d’entreprises privées.

Tout ceci se fait sans transparence, sans études indépendantes sur l’impact environnemental dans une zone fragile et de haute dangerosité sismique, l’Himalaya étant l’un des plus jeunes massifs montagneux de la planète, toujours en phase de croissance.

La catastrophe qui vient d’avoir lieu en Inde est la plus grave que ce pays ait connue depuis le tsunami de 2004. Elle interpelle aussi bien les Indiens que le reste du monde. En effet, le réchauffement climatique – longtemps nié par les politiciens, les industriels et les lobbies financiers – est plus sensible dans l’Himalaya que dans d’autres régions, et l’activité humaine générée par des profits à courte vue ne fait qu’aggraver les choses. Selon le Directeur du Centre d’Etudes Interdisciplinaires de la Haute et Moyenne Montagne de l’Université de Delhi, Maharaj K. Pandit, le désastre qui vient d’avoir lieu « a été provoqué par des éléments naturels, mais la catastrophe humaine – la tragique perte de vies humaines – a été provoquée par l’homme » (India Today, du 2 au 8 juillet 2013, pp. 34-36).

La calamité qui vient de s’abattre sur ces lieux de pèlerinage suscite beaucoup de débats religieux en Inde. Selon certains, la catastrophe serait une réponse à la commercialisation et à la profanation des thirtas (lieux sacrés), des lieux éloignés du monde, en pleine nature sauvage, dont on s’approchait autrefois avec une grande dévotion, après des jours de marche à pied, dans des conditions éprouvantes. D’autres pensent que ce qui vient de se passer est une réponse des deux rivières sacrées, l’Alakhnanda et la Madakini, qui, avec d’autres rivières, se rejoignent dans cette région pour former le Gange, aux tentatives de plus en plus fortes de les emprisonner dans des barrages. Un article souligne que, la veille de la catastrophe, les autorités avaient fait démonter le temple de Dhara Devi, une forme de la déesse Kali, pour mettre en eau le nouveau barrage controversé de Srinagar, en dépit de l’opposition de la population locale et des mises en garde de hauts responsables religieux. Contrairement à ceux de l’Egypte, les temples de l’Inde sont toujours en activité ; leur emplacement n’est pas le fait du hasard et on ne peut pas les déplacer comme on déménage des commissariats ou des supermarchés. Les populations locales ont été très frappées que la catastrophe se soit déclenchée exactement le lendemain du déménagement du temple de Kali, le 16 juin. On dit en Inde que, comme la nature, la Déesse a deux faces : amoureuse, consolante et maternelle, mais aussi, lorsqu’on l’irrite, terrible et destructrice.
(http://srath.com/jyoti%E1%B9%A3a/mundane/vastu/kalis-anger/).

Qu’on l’explique en termes mythologiques ou écologiques, que l’on pense ou non de Kali et de la Vierge de Lourdes qu’elle sont les symboles de forces que nos pères se gardaient bien de provoquer, la tragédie d’Uttarakhand rappelle une fois de plus à l’humanité moderne qu’elle doit absolument changer son comportement avec la nature. Dans une vision mécaniciste dépassée, héritée du XVIIIe siècle, la plupart des politiciens et des hommes d’affaires, formés dans des écoles de commerce ou d’administration, continuent à considérer le monde naturel comme un excipient inerte et insensible, exploitable sans vergogne et sans merci.

Il y a exactement un an, nous avions lancé à travers Avaaz un cri d’alarme pour soutenir les grévistes de la faim de Bénarès qui protestaient contre de nouveaux projets de barrages gigantesques sur le Gange. Notre pétition (https://www.avaaz.org/fr/petition/Ne_laissons_pas_mourir_le_Gange/) avait recueilli plus de mille deux cent signatures en trois semaines et elle s’était ajoutée aux divers mouvements qui avaient conduit le gouvernement central de l’Inde à promettre d’interrompre les projets de nouveaux barrages.

Personne ne veut empêcher l’Inde de chercher de nouvelles sources d’énergie pour satisfaire ses ambitions de pays émergeant. Mais aujourd’hui, le gouvernement central de l’Inde et le gouvernement local d’Uttarakhand, le parti au pouvoir et celui d’opposition (BJP) qui dirigeait jusqu’à récemment l’Uttarakhand, se renvoient la balle des responsabilités dans cette catastrophe qui suscite beaucoup d’émotion, de controverses politiques et de débats en Inde.

Sans entrer dans ces polémiques, et sans nous demander non plus si l’étrange silence des médias français dans cette affaire aurait ou non un lien avec l’implication de grandes entreprises françaises dans la captation et la privatisation des eaux du Gange,

réunissons cette fois au moins 5000 signatures pour demander avec force au Premier Ministre du gouvernement central de l’Inde, M. Manmohan Singh et au Chief Minister d’Uttarakhand, M. Vijay Bahuguna :

De considérer l’Himalaya comme indispensable à la planète entière et que sa dégradation volontaire affecte gravement tous les pays, pas seulement l’Inde, le Népal ou la Chine.

De mettre un terme immédiat à tous les projets de barrages controversés dans les hautes vallées du Gange.

De soumettre toutes les décisions de barrages, captation des eaux, déforestation, infrastructures nouvelles à un comité indépendant, comprenant, de façon équilibrée, des représentants des gouvernement local et national, de collectivités locales et d’ONG concernées, des autorités de toutes les religions représentées dans ces vallées sacrées, et des experts écologistes.

Nous irons apporter cette pétition à l’ambassadeur de l’Inde à Paris pour qu’il la transmette aux autorités concernées.

Premiers signataires :

Jean-Louis GABIN, Président de l’Association Gangasena (échanges culturels entre la France et l’Inde) ; Yves BONNEFOY, Professeur au Collège de France ; Michel HULIN, Professeur de Philosophie Indienne et Comparée à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) ; Joseph MOUDIAPPANADIN, Professeur de Tamoul à l’INALCO (Langues’O),Paris ; Alvaro ENTERRIA, éditeur, Inde ; Pierre-Marie SIGAUD, éditeur, France ; Sita MARIUS, Inde ; Jean-Pierre LAURANT, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris; A.M. GANESH, professeur de Yoga, Paris ; Patricia REYNAUD, Ecole des Affaires Etrangères de Georgetown University au Qatar ; Renaud FABBRI Laboratoire VIP, Univ. de Versailles ; Gian Giuseppe FILIPPI, Dipartimento di Studi Eurasiatici, Univ. Ca’Foscari, Venezia, Italy. Colette GRANDGERARD, plasticienne, Paris ; Sylvie LANGE, Professeur de Lettres, Pessac, ; Jean-Pierre BRACH, Directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études ; David ANNOUSSAMY, ancien Juge de la Haute Cour de Madras, Inde.


Signez et faites signer la pétition, parlez-en autour de vous !

Pour en savoir plus :

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3324:les-indiens-sinterrogent-sur-les-inondations-duttarkhand&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3321:inondations-en-inde-3000-disparus-dans-le-nord&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3316:la-polemique-enfle-en-inde-apres-le-bilan-desastreux-de-la-mousson-precoce&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.lavanguardia.com/lectores-corresponsales/20130701/54377101632/ganges-se-llevo-edificios-puentes-carreteras.html

http://srath.com/jyoti%E1%B9%A3a/mundane/vastu/kalis-anger/.

http://ibnlive.in.com/news/uttarakhand-floods-over-550-dead-thousands-cry-for-help-in-badrinath/400773-3-243.html

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3336:inondations-en-inde-le-bilan-pourrait-etre-de-5500-morts&catid=1:actualite&Itemid=2

https://www.avaaz.org/fr/petition/Ne_laissons_pas_mourir_le_Gange/

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ENGLISH

Let’s stop the murder of the Ganges valleys!

Everybody in France has heard about the extremely violent floods in June 2013 in the Pyrenees that have caused several deaths. The Gave River burst its banks, it swept roads and flooded houses for several days in the Lourdes cave.

By a curious coincidence, thousands of kilometres away — at the same time and in another sacred place — catastrophic floods and landslides also happened in the high Ganges valleys, at such an incredible scale that Indian media didn’t hesitate to call it “The Himalaya tsunami”. Surprisingly, apart from a few exceptions, the French and other Western media have kept silent about this catastrophe — although there were plenty of terrible and spectacular images, such as the newspapers and televisions usually like to show.
On the 16th June 2013, a great mass of rain fell on Kedarnath in the Indian Himalaya, more than 4000 metres (12000 feet) high. Because of this, a part of the glacier melted, and its waters rushed towards the temple of Kedarnath. The structure of the temple was mostly unscathed, but all the constructions around it were swept away by streams of water and mud in spate, which destroyed everything in its path, not only in Kedarnath but throughout the lower valleys. In full tourist season, thousands of people died — 3000 according to some sources, a much higher number according to others — and many more thousands of people were isolated, unable to reach safe havens.

Two weeks after the tragedy, rescue and relief works still go on in the middle of difficult climatic conditions. The local government was accused of lack of vigilance and incompetence, but the Indian Army was lauded for its heroism and efficacy, saving more than 90,000 people. Material losses are huge — whole villages wiped out, roads destroyed, etc. — it will take years of hard work to reconstruct.

The Indian State of Uttarakhand houses a great number of temples and pilgrimage places. In ten years, “spiritual tourism” has expanded ten times over; the new Indian middle class adds to traditional pilgrims to combine religion and mountain holidays, escaping from the heat of the plains. This combined with the foreign tourists and their clubs of rafting on the Ganges. As a result, Uttarakhand receives more than 27 million people in the summer, considering Uttarakhand has a population of 11 million, this is a large influx of visitors. To cope with this rush, many hotels and guest houses of all standards have been constructed, often illegally along the rivers. As for motored traffic, in seven years it has multiplied ten times, cars and buses following each other closely through narrow and dangerous roads in a cloud of fumes and horn sounds.

Apart from the construction of new roads close to the rivers, Indian ecologists point to an unbridled deforestation, uncontrolled mining, and especially to the countless hydroelectric projects: no less than 300 dams are planned, big and small, whereas 70 are already constructed or in course of construction. Some already constructed dams, such as the one that engulfed the Tehri Valley, are 56 kilometres long; smaller ones however require that the river waters be diverted through subterranean pipes. 70% of the waters of the State are said to be in the hands of private companies.

And all this is done without any transparency, without independent studies on the environmental impact, in a fragile zone of high seismic danger. The Himalayas are the younger mountains of the earth, and are still growing.

This catastrophe is the biggest that India has suffered since the 2004 tsunami. It is a warning as well for India as for the whole world. Global warming — for a long time negated by politicians, industrialists and financial lobbies — is more acute in the Himalayas than in other regions. Human activities motivated by short-term profit only aggravate it. According to Maharaj K. Pandit, director of the Centre for Interdisciplinary Studies of Mountain & Hill Environment at Delhi University: “The disaster was triggered by natural events, but the catastrophe — the tragic loss of human lives — was man-made.” (India Today, 2-8 July 3013, pp. 34-36).

The calamity that has fallen on these pilgrimage places and on so many pilgrims has raised some religious interpretations: according to some, the catastrophe would be a response to the commercialization and profanation of the tirthas (sacred places), which were places in wild nature far from the world, that were approached in former times with great devotion, after difficult journeys of walking in fearsome conditions. Other people think that these events are the reaction of the rivers Alaknanda and Mandakini, Ganges tributaries, to the growing efforts to subject them and confine them in dams. It is also pointed that, to construct a huge dam at Srinagar, the Uttarakhand government had decided to displace the famous temple of Dhara Devi — a form of Kali. Several religious leaders opposed this move, as the emplacement of temples is not fortuitous, and temples cannot be relocated as if they were police posts or supermarkets. Ignoring these voices, the government had the temple dismantled; the catastrophe started on the very next day, 16th June. Hindu goddesses, as Nature, have two faces: often maternal and love-giving, they can be, when irritated, destructive and terrible.

Whether it is explained in mythological or ecological terms, the Uttarakhand tragedy reminds once more to modern humanity that it must absolutely change its behaviour with nature. Having an old-fashioned mechanistic vision inherited from the 18th century, most politicians and businessmen educated in commerce or administration schools continue to consider Nature as something inert and insensitive, exploitable without any shame or compassion.

Around this time last year we launched a warning through Avaaz to support some ascetics of Benares who were on a hunger strike to protest against new projects of huge dams on the Ganges. Our petition (https://www.avaaz.org/fr/petition/Ne_laissons_pas_mourir_le_Gange/) had collected more than one thousand signatures in just three weeks, and added to several movements that compelled the Indian Central Government to promise to cancel projects of new dams.

Today, the Central Government and the local government of Uttarakhand throw on each other the responsibility of this tragedy that provokes many emotions, debates and political controversies. Without taking part in these polemics, and without asking ourselves if the silence of the French media regarding this tragedy has any link with the implication of big French companies involved in the capture and privatization of the Ganges water, let us obtain this time at least 5000 signatures.

First signatories :

Jean-Louis GABIN, Président de l’Association Gangasena (échanges culturels entre la France et l’Inde) ; Yves BONNEFOY, Professeur au Collège de France ; Michel HULIN, Professeur de Philosophie Indienne et Comparée à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) ; Joseph MOUDIAPPANADIN, Professeur de Tamoul à l’INALCO (Langues’O),Paris ; Alvaro ENTERRIA, éditeur, Inde ; Pierre-Marie SIGAUD, éditeur, France ; Sita MARIUS, Inde ; Jean-Pierre LAURANT, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris; A.M. GANESH, professeur de Yoga, Paris ; Patricia REYNAUD, Ecole des Affaires Etrangères de Georgetown University au Qatar ; Renaud FABBRI Laboratoire VIP, Univ. de Versailles ; Gian Giuseppe FILIPPI, Dipartimento di Studi Eurasiatici, Univ. Ca’Foscari, Venezia, Italy. Colette GRANDGERARD, plasticienne, Paris ; Sylvie LANGE, Professeur de Lettres, Pessac, ; Jean-Pierre BRACH, Directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études ; David ANNOUSSAMY, ancien Juge de la Haute Cour de Madras, Inde.


FOR MORE INFORMATIONS :

http://srath.com/jyoti%E1%B9%A3a/mundane/vastu/kalis-anger/.

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3324:les-indiens-sinterrogent-sur-les-inondations-duttarkhand&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3321:inondations-en-inde-3000-disparus-dans-le-nord&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3316:la-polemique-enfle-en-inde-apres-le-bilan-desastreux-de-la-mousson-precoce&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.lavanguardia.com/lectores-corresponsales/20130701/54377101632/ganges-se-llevo-edificios-puentes-carreteras.html

http://ibnlive.in.com/news/uttarakhand-floods-over-550-dead-thousands-cry-for-help-in-badrinath/400773-3-243.html

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3336:inondations-en-inde-le-bilan-pourrait-etre-de-5500-morts&catid=1:actualite&Itemid=2

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SPANISH :


¡Impidamos el asesinato de los valles altos del Ganges!


Todo el mundo en Francia ha oído hablar de las extraordinariamente violentas inundaciones que acaban de provocar varias víctimas en los Pirineos en junio de 2013, cuando la crecida del río Gave destrozó carreteras y casas e inundó durante varios días la gruta de Lourdes.

Por una extraña coincidencia, en el mismo momento, en otro lugar sagrado situado a miles de kilómetros, en los valles altos del Ganges, se producían otras inundaciones catastróficas con corrimientos de tierras a una escala tan especluznante que los medios de comunicación indios no han dudado en llamarlo el “tsunami del Himalaya”. Aparte de raras excepciones, los medios franceses [y occidentales en general], curiosamente, han guardado silencio sobre esta catástrofe india, que abundaba sin embargo en esas imágenes terribles y espectaculares que las televisiones tanto gustan normalmente de emitir.

El 16 de junio de 2013, una gran masa de lluvia cálida se abatió sobre Kedarnath, a más de 4000 metros de altura en el Himalaya. Por efecto de la lluvia, una parte del glaciar se derritió, precipitándose sobre el templo de Kedarnath. El templo resistió, pero las demás construcciones de alrededor fueron destruidas por violentos torrentes de agua y barrio que lo barrían todo a su paso. Sorprendidos en plena estación turística, miles de personas murieron —5000 según algunos, más según otros— y varios miles quedaron atrapados y aislados en la montaña.

Más de dos semanas tras la tragedia, los trabajos de búsqueda y socorro continúan, en condiciones climáticas muy difíciles. Frente a la falta de previsión e incompetencia del gobierno local, el ejército indio tuvo un comportamiento ejemplar por su heroísmo y eficacia, haciendo puentes humanos sobre los precipicios, como se puede ver en internet, y salvando a más de 90.000 personas. Los daños materiales —pueblos completamente destruidos, carreteras barridas...— son enormes, y se necesitarán años de trabajo para reconstruir las pérdidas.

El Estado indio de Uttarakhand posee una gran cantidad de templos y de lugares de peregrinación. En 10 años, el “turismo espiritual” se ha multiplicado por diez, pues la nueva clase media india motorizada se ha sumado a los pereginos tradicionales para combinar religión y vacaciones en la montaña lejos del calor de las llanuras. A esto se añade el turismo extranjero y sus clubs de rafting sobre el Ganges. Como resultado, Uttarakhand recibe en verano cerca de 27 millones de personas, para una población local de 11 millones. Para ellas se han construido innumerables hoteles de toda categoría, a menudo ilegalmente y al borde de los ríos. En cuanto al tráfico motorizado, se ha multiplicado por 10 en 7 años, sobre unas carreteras donde los coches y autobuses se siguen pegados unos a otros, envueltos en una nube de humo y de sonidos de claxon.

Aparte de la construcción de carreteras nuevas al borde de los ríos, los ecologistas indios apuntan a una deforestación galopante, a extracciones mineras que se multiplican, y sobre todo a innumerables proyectos hidroeléctricos, de los cuales hay previstos unos 300, pequeños o enormes, mientras que 70 ya se han construido o están casi acabados. Algunas presas ya hechas, como la que inunda el valle de Tehri, miden 52 kilómetros de largo; las más modestas exigen sin embargo que el agua sea sacada de su curso y conducida en tubos subterráneos. Se dice que 70% del agua de la región está ya en manos de compañías privadas.

Todo esto se realiza sin ninguna transparencia, sin realizar estudios independientes sobre el impacto ambiental sobre una zona frágil y de alto peligro sísmico, ya que el Himalaya es uno de los macizos montañosos más jóvenes del planeta, y continúa creciendo.

Esta catástrofe es la más grave que ha conocida la India desde el tsunami de 2004. Es un reto tanto para India como para el resto del mundo. En efecto, el calentamiento global —tanto tiempo negado por los políticos, los industrialistas y los financieros— es más perceptible en el Himalaya que en otras regiones, y la actividad humana generada por beneficios a corto plazo no hace sino agravar las cosas. Según el director del Centro de Estudios Interdisciplinarios de la Alta y Mediana Montaña de la Universidad de Delhi, Maharaj K. Pandit, el desastre que acaba de ocurrir “ha sido provocado por elementos naturales, pero la catástrofe —la trágica pérdida de vidas humanas— ha sido provocada por el hombre”. (India Today, 2-8 de julio de 2013, págs. 34-36)

La calamidad que se ha abatido sobre estos lugares de peregrinación ha provocado muchos debates religiosos en la India. Según algunos, la catástrofe sería una respuesta a la comercialización y a la profanación de los tirthas (lugares sagrados), unos sitios que están alejados del mundo, en plena naturaleza salvaje, a los que se acudía antes con gran devoción tras largas jornadas de marcha a pie en condiciones muy difíciles. Otros piensan que lo que acaba de ocurrir es una respuesta de dos ríos sagrados, el Alakhnandá y el Mandakiní (que se unen con otros ríos para formar el Ganges) a los intentos crecientes de encerrarlas en presas. Un artículo subraya que, el día antes de la catástrofe, para permitir la construcción de una inmensa presa en Srinagar las autoridades habían hecho desmontar el templo de Dhara Devi (una forma de la diosa Kali), a pesar de las advertencias de altas personalidades religiosas. Al contrario que los templos de Egipto, los templos de la India siguen en actividad; su localización no es fruto del azar, y no pueden ser desplazados como una comisaría de policía o un supermercado. La población local se quedó muy impresionada por el hecho de que la catástrofe empezara exactamente el 16 de junio, el día siguiente al desmantelamiento del templo de Kali. Se dice en India que, como la Naturaleza, la Diosa tiene dos caras: amorosa, consoladora y maternal, pero también, cuando se la irrita, terrible y destructora.

(http://srath.com/jyoti%E1%B9%A3a/mundane/vastu/kalis-anger/).

Se explique en términos mitológicos o ecológicos, o bien se piense que Kali y la Vírgen de Lourdes son símbolos de fuerzas que nuestros padres se guardaban mucho de provocar, la tragedia de Uttarakhand recuerda otra vez más a la humanidad moderna que debe absolutamente cambiar su comportamiento con la naturaleza. Con una visión mecanicista ya superada heredada del siglo XVIII, la mayoría de los políticos y hombres de negocios, educados en escuelas de comercio o de administración, continúan considerando el mundo natural como un excipiente inerte e insensible, explotable sin vergüenza ni piedad.

Hace exactamente un año, lanzamos a través de Avaaz un grito de alarma para apoyar a unas personas en huelga de hambre que protestaban en Benarés contra nuevos proyectos de presas gigantescas en el Ganges. Nuestra petición “¡No dejemos morir el Ganges!” (https://www.avaaz.org/fr/petition/Ne_laissons_pas_mourir_le_Gange/) recogió más de 1200 firmas en tres semanas, y se sumó a varios movimientos que condujeron a que el gobierno central de la India prometiera reconsiderar los nuevos proyectos de presas.

Hoy, el gobierno central de India y el gobierno local de Uttarakhand se envían mutuamente la pelota de las responsabilidades en esta catástrofe que ha sucitado tantos sentimientos, debates y controversias políticas. Sin entrar en estas políticas, y sin preguntarnos tampoco si el extraño silencio de los medios franceses en este asunto tienen o no una relación con la implicación de grandes compañías francesas en la captación y privatización de las aguas del Ganges, logremos esta vez reunir al menos 5000 firmas.para pedir con fuerza al Primer Ministro del gobierno central de la India, Sr. Manmohan Singh, y al Ministro en Jefe del Estado de Uttarakhand, Sr. Vijay Bahuguna:

Que consideren al Himalaya como indispensable para todo el planeta, y que sean conscientes de que su degradación afecta gravemente a todos los países, y no solamente a India, Nepal o China.

Que cancelen inmediatamente todos los proyectos de presas controvertidas en los valles altos del Ganges.

Que sometan todas las decisiones de presas, captación de aguas, deforestación y nuevas infraestructuras a un comité independiente que comprenda, de manera equilibrada, a representantes de los gobiernos central y regional, de las colectividades locales y de las ONGs concernidas, y de las autoridades de todas las religiones representadas en estos valles sagrados, así como expertos ecologistas.

Iremos a llevar esta petición al embajador de la India en París, para que la transmita a las autoridades competentes.

Firmad y haced firmar la petición, hablad de esto a vuestro alrededor:

¡Impidamos el asesinato de los valles altos del Ganges!

Testimonios:

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3324:les-indiens-sinterrogent-sur-les-inondations-duttarkhand&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3321:inondations-en-inde-3000-disparus-dans-le-nord&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3316:la-polemique-enfle-en-inde-apres-le-bilan-desastreux-de-la-mousson-precoce&catid=1:actualite&Itemid=2

http://www.lavanguardia.com/lectores-corresponsales/20130701/54377101632/ganges-se-llevo-edificios-puentes-carreteras.html

http://srath.com/jyoti%E1%B9%A3a/mundane/vastu/kalis-anger/.

http://ibnlive.in.com/news/uttarakhand-floods-over-550-dead-thousands-cry-for-help-in-badrinath/400773-3-243.html

http://www.cidif.go1.cc/index.php?option=com_content&view=article&id=3336:inondations-en-inde-le-bilan-pourrait-etre-de-5500-morts&catid=1:actualite&Itemid=2

https://www.avaaz.org/fr/petition/Ne_laissons_pas_mourir_le_Gange/


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